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Attaques chimiques sous faux drapeau : à quoi joue l’OTAN ?

Face au rouleau compresseur des médias militarisés, dans un contexte de censure de guerre, il peut être intéressant de renverser les inversions accusatoires occidentales. Et de poser l’hypothèse : et si la coalition occidentale préparait, elle, la possibilité d’attaques chimiques en Ukraine ?

L’opération médiatique massive et les déclarations étranges des dirigeants occidentaux ont de quoi éveiller quelque soupçon.

Dès le début de l’intervention russe en Ukraine, la presse militarisée occidentale a entretenu la menace d’une attaque chimique russe.

Une des voix de l’OTAN, Le Monde, se charge de relancer la psychose à l’occasion d’une interview exclusive avec le secrétaire général de l’OTAN.

«L’usage d’armes chimiques serait totalement inacceptable, horrible, et changerait la nature du conflit. Cela souligne la nécessité d’arrêter ce conflit dangereux. Tous les alliés ont estimé qu’une violation de l’interdiction du recours à de telles armes, à laquelle la Russie a souscrit, aurait des conséquences massives. Je ne les détaillerai pas», a prévenu Jens Stoltenberg

Question du Monde : «Les alliés disposent-ils de renseignements indiquant que Moscou pourrait utiliser l’arme chimique ?

Réponse millimétrée du patron de l’OTAN : «Je ne peux commenter les renseignements dont nous disposons et je refuse de spéculer sur la suite du conflit. Mais plusieurs alliés sont préoccupés par le fait que la Russie a accusé certains d’entre eux, ainsi que l’Ukraine, de se préparer à user de telles armes»

Ces quelques lignes méritent d’être décortiquées. En premier lieu, au prétexte confortable du secret-défense, Stoltenberg ne donne pas les «renseignements» qui prouveraient que l’armée russe envisagerait une attaque biochimique sur la population en Ukraine. Soit, mais il faudra se contenter de l’argument d’autorité. En second lieu, le chef de l’Alliance désinforme les lecteurs du Monde en ajoutant : «Nous avons vu par le passé Moscou tenir ce genre de discours pour masquer ses propres intentions.»

Stoltenberg joue habilement sur le fil du mensonge. Il se garde ainsi d’affirmer que Moscou aurait déjà gazé des populations. Il serait en effet bien en peine de trouver un précédent. Il se contente d’évoquer des «intentions».

Le couple Stoltenberg et Le Monde, dont l’influence sur les élites francophones est considérable, créent ainsi une réalité alternative dans l’opinion publique.

Les étranges prédictions de Washington et le plan d’attaque secret du Donbass

Devant le Conseil de sécurité, quelques jours avant l’intervention russe, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken avait étrangement suggéré que la Russie pourrait fabriquer un faux charnier, organiser une attaque «avec des acteurs» ou même déclencher «une véritable attaque à l’aide d’armes chimiques». Plus tôt, Joe Biden semblait au courant d’une fenêtre probable pour l’«invasion russe» et s’inquiétait de la fabrication par Moscou de fausses vidéos…

Or, des documents produits par le ministère de la Défense russe, indiquent le contraire, notamment un ordre d’attaque secret signé de la main du commandant de la garde nationale ukrainienne et daté du 22 janvier. Mykola Balan y ordonne le redéploiement et la concentration des forces armées ukrainiennes avant le 28 février afin d’assurer des «missions de combat», «offensives» dans le cadre de l‘«opération conjointe des forces ukrainiennes».

Il semble que la Défense russe ait coupé court à l’opération de Kiev, ce qui pourrait expliquer l’accélération du calendrier à Moscou, notamment la reconnaissance des républiques autoproclamées du Donetsk et de Lougansk et l’autorisation par la Douma de l’intervention militaire russe.

Depuis, l’armée russe a pris le contrôle d’installations de recherche biologique et chimique en Ukraine. Alors que les médias occidentaux criaient à l’unisson à la désinformation russe, Victoria Nuland, numéro trois de la diplomatie américaine, déjà Secrétaire d’Etat adjointe «pour l’Europe» sous Obama avant la parenthèse Trump, admettait l’existence de tels laboratoires…

Le retour en première ligne de la perfide Albion

De l’autre côté de la Manche, Boris Johnson, empêtré dans les booze parties du 10, Downing Street, n’en reste pas moins un des agents provocateurs les plus actifs de la théorie du complot d’une attaque chimique russe. Qualifiant pêle-mêle Poutine de «criminel de guerre», de «dictateur»et même de «dealer», appartenant aux «poubelles de l’Histoire», le Premier ministre britannique a menacé Moscou le 24 mars de «conséquences très sévères» en cas d’attaque chimique.

Dès le 11 mars, un ministre britannique, Chris Philp, accusait la Russie «de partager de la désinformation en ligne pour créer un faux récit selon lequel l’Ukraine se prépare à utiliser des armes chimiques, afin que la Russie puisse lancer sa propre attaque chimique».

Ce n’est pas un hasard si le Royaume-Uni mène cette campagne de désinformation. Depuis 2016 et sa sortie de l’Union européenne, Londres s’est rapproché de son ancienne colonie, les Etats-Unis et a renoué avec son projet impérial. Le Royaume-Uni reprend ainsi une longue tradition remontant à de la guerre de Trente ans, au XVIIe siècle : diviser le continent européen pour mieux régner.

Alors que Washington se trouve en difficulté en Syrie en 2018 et que le storytelling des bons rebelles djihadistes faisant du «bon boulot» s’effondre, Londres monte au créneau. Après la démission de Theresa May, Boris Johnson troque sa casquette de militant du Brexit et entame une campagne agressive contre la Russie.

Sur le modèle de la méthode appliquée à de nombreux Etats cibles de l’Empire, de l’Irak à la Libye en passant par l’Afghanistan ou la Serbie, Londres dégaine le narratif classique des crimes de guerre et de l’Etat voyou. L’Iran et l’Irak étaient accusés de développer des armes de destruction massive ; pour la Russie, puissance nucléaire, ce sera les attaques chimiques, agrémentées d’un élément de scénario efficace : un poison au nom bien russe, le «Novitchok».

L’affaire Skripal, faux drapeau de l’armée britannique

Le 4 mars 2018, un ex-espion russe retourné par le MI6, Sergueï Skripal, et sa fille, Ioulia étaient retrouvés gisant sur un banc, dans la petite ville charmante de Salisbury, dans le sud de l’Angleterre.

S’ensuivent plus de trois ans d’une saga qu’un auteur de romans d’espionnage aurait peut-être jugée trop invraisemblable pour en faire une œuvre de fiction. D’ailleurs Londres n’est jamais parvenue à démontrer l’implication de la Russie. Le récit britannique a même très rapidement montré des failles grossières.

Il s’avère que la recette, soviétique, du Novitchok est ancienne, et que de nombreux pays sont en mesure de la concocter… A commencer par le laboratoire militaire ultrasecret de Porton Down, situé… à une dizaine de kilomètres de Salisbury. Entre autres bizarreries, le premier intervenant sur la «scène de crime» est une certaine Alison McCourt, colonel et infirmière en chef de l’armée britannique.

L’histoire tient difficilement debout mais les médias occidentaux la martèlent jusqu’à saturation de l’opinion publique.

En écho à l’affaire Skripal, et à d’autres péripéties concernant des «opposants» au Kremlin, comme Alexeï Navalny, la presse a largement relayé une supposée tentative d’empoisonnement en mars de Roman Abramovitch, ex-propriétaire du club de football de Chelsea alors qu’il se trouvait à Kiev, comme membre d’une délégation de négociation.

«L’oligarque russe a développé des symptômes que des personnes proches du dossier ont imputés aux partisans de la ligne dure à Moscou qui, selon eux, veulent saboter les pourparlers de paix», explique benoîtement le Wall Street Journal, estimant suffisant pour relayer la rumeur de prendre comme source des «personnes proches du dossier».

En substance, les «yeux rouges» et la «peau qui pèle»… Les agents neurotoxiques de classe militaire ont pourtant pour habitude de ne laisser aucune chance à leurs victimes.

Poutine, le nouveau Bachar el-Assad ?

C’est sans doute à cet inconscient collectif que fait astucieusement référence Jens Stoltenberg dans son entretien au Monde. Comptant sur une opinion publique désinformée qui confond Bachar el-Assad, Poutine et des histoires rocambolesques d’empoisonnement.

Les accusations, jamais étayées, ne datent pas d’hier… De la Syrie, où à rebours des affirmations occidentales, de nombreux éléments indiquent plutôt l’implication des groupes «djihadistes» dans les opérations chimiques, à l’affaire Skripal, et maintenant en Ukraine, la presse occidentale bruisse de ces «informations».

Un des laboratoires biochimiques occidentaux majeurs en Ukraine se trouve à Odessa, qui n’a pas encore été conquise par l’armée russe…

Les médias et les oligarchies occidentales semblent bien préparer les cerveaux.

Mais à quoi ?

source:https://strategika.fr/


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