Le Premier ministre Narendra Modi a annoncé que « le yoga pour l’humanité » serait le thème de la prochaine Journée internationale du yoga, le 21 juin 2022. Cet article offre une perspective scientifique sur la façon dont le yoga peut servir l’humanité.

L’interprétation correcte du mot « yoga » est « union » ou « connexion ». Savoir à quoi se connecter, pourquoi et comment est la voie vers un monde meilleur et plus pacifique.

A quoi se connecter ?

En 1929, Edwin Hubble a découvert que l’univers était en expansion. Plus récemment, les scientifiques ont conclu que l’expansion de l’univers s’accélère.

En clair, si nous remontons dans le temps, l’univers serait plus petit. Si nous remontons suffisamment loin dans le temps, environ 13,8 milliards d’années selon les physiciens, l’univers serait une phase d’énergie incroyablement petite, de la taille d’une longueur de Plank (10 à 33 cm de diamètre), incroyablement chaude et immensément dense.

Les physiciens s’accordent à dire que l’univers est né à ce moment-là, avec ce que l’on appelle le big bang. C’est également le moment où l’écoulement du temps a commencé.

Suite à ses interactions avec certains des meilleurs cerveaux de la physique, dont Stephen Hawking et John Archibald Wheeler, un collègue d’Albert Einstein à Princeton, Amanda Gefter, l’auteur du best-seller du New York Times, « Trespassing on Einstein’s Lawn », a conclu qu’il n’y a rien de l’autre côté de la phase énergétique du big bang, un vide.

En d’autres termes, l’univers est né de rien.

Mais cette découverte est une énigme pour les scientifiques. Comment « rien » peut-il se transformer en « quelque chose », la phase énergétique du big bang ?

Jim Kowall, physicien théoricien devenu médecin, répond à cette question : La conscience indifférenciée a produit par son propre désir la phase énergétique du big bang, qui a ensuite créé l’univers. Aujourd’hui, l’univers se compose d’environ 70 % d’énergie, de 5 % de matière, comme les galaxies, les étoiles et les planètes, et de 25 % de matière noire, comme les trous noirs.

Sa Sainteté le Dalaï Lama observe : « L’univers peut s’éteindre un jour, mais la conscience restera, car elle est éternelle ». Sa Sainteté a reçu le prix Nobel de la paix en 1989.

Or, nous, les humains, avons tous une conscience, la conscience différenciée, ce qui signifie que nous sommes tous un microcosme de la conscience indifférenciée. C’est de là que vient l’expression « Aham Brahmasmi ». Elle implique que nous sommes nous aussi des créateurs !

Cela dit, seule la conscience indifférenciée peut créer quelque chose à partir de rien ; le reste d’entre nous ne peut que transformer l’énergie en matière et la matière en énergie. Les voyants indiens ont conservé ce savoir-faire pendant des millénaires. Les scientifiques ont été capables de transformer la matière en énergie (bombe nucléaire) mais pas l’énergie en matière.

(Note Flo : Faux, nous savons le faire avec un réplicateur mais cette technologie reste enfermée dans des projets ultra secrets des « Élites » pour maintenir leur pouvoir et leur contrôle sur nous.)

Les anciens voyants indiens avaient compris la création. Comme l’explique Shiva dans un récit puranique, « Parvati est incomplète sans moi et je suis comme un cadavre sans elle ».

Shiva est connu sous de nombreux noms, dont Shoonya (zéro, vide) et Ardhanareshwar, et Parvati est connue sous le nom d’Adyashakti (énergie primordiale).

Selon l’hypothèse Saamkhya (सांख्य), la source de toute création est constituée de cinq éléments principaux : La terre – toute la matière que l’on trouve dans l’univers, l’eau, le feu-chaleur, l’air-oxygène et l’espace qui comprend à son tour l’énergie et la conscience.

Depuis l’époque du Seigneur Bouddha, les moines bouddhistes, et d’innombrables yogis depuis des millénaires, ont compris que nous venons tous de la source et que nous devrions vouloir retourner à la source. Dans le langage yogique, ce retour à la maison est appelé « Jiva Samadhi » et dans la terminologie bouddhiste, il est appelé Thukdam.

Explique Sa Sainteté le Dalaï Lama,

• « Lorsqu’une personne ordinaire meurt, il y a une dissolution des cinq éléments principaux, mais lorsqu’un méditant accompli entre dans le Thukdam, le corps peut rester chaud et sans décomposition pendant de nombreux jours après la mort clinique, ce qui implique que les éléments terre, eau et feu sont restés. »

Ainsi, la réponse à la question « A quoi se connecter » est la conscience indifférenciée du vide.

Pourquoi se connecter ?

Nonobstant le noble désir des êtres humains évolués de retourner à la source, le processus de connexion à la source offre une myriade d’avantages pour le reste d’entre nous. Ils comprennent l’excellence émotionnelle et interne, la santé et le bien-être, la performance, le leadership, les relations interpersonnelles, et moins de discorde et de violence. Il s’agit d’avantages pour un individu, mais ils peuvent être étendus aux sociétés pour un monde meilleur et plus pacifique.

Comment se connecter ?

Pour progresser dans la quête de la connexion à la source, il faut que les changements positifs requis viennent de l’intérieur ; il ne s’agit donc pas d’un exercice intellectuel. Un aspirant doit transcender le domaine de la raison et les pratiques yogiques sont un moyen d’y parvenir.

Un dispositif de mesure indiquant le progrès est utile à l’aspirant car il fournit une preuve réconfortante que les pratiques fonctionnent, ce qui motive le pratiquant à poursuivre les pratiques avec diligence et régulièrement.

Les progrès des pratiques yogiques sont indiqués par le passage d’émotions négatives (colère, haine, hostilité, ressentiment, frustration, jalousie, peur, chagrin et autres) à des émotions positives (amour, bonté, empathie, compassion) et comme les émotions peuvent être mesurées, les progrès peuvent être vérifiés.

L’excellence émotionnelle n’a rien à voir avec la race, la religion, la caste, le sexe ou l’origine nationale.

Pour comprendre comment les émotions peuvent être mesurées, nous avons tous des trillions de cellules dans notre corps. Si l’on décompose les cellules en parties encore plus petites, on s’aperçoit qu’elles sont constituées d’atomes qui ont des neutrons et des protons dans leur noyau et des électrons qui leur tournent autour.

Ainsi, nous sommes tous des créatures vibratoires. Nos caractéristiques vibratoires déterminent tout ce qui nous concerne. Elles constituent notre nature fondamentale.

Malheureusement, les signaux vibratoires sont trop faibles pour être perçus par les cinq sens de l’homme. Ils doivent être stimulés et amplifiés à des fins de mesure.

Il existe au moins deux appareils pour mesurer les émotions. L’un utilise des signaux de radiofréquence sans fil et dans l’autre, un courant électrique inoffensif est appliqué aux doigts des deux mains, un par un. La réponse du doigt à cette stimulation électrique est une décharge de photons. L’intensité et la surface de cette décharge produisent alors nos caractéristiques vibratoires, et à leur tour les émotions.

Comment étendre les bienfaits du yoga à la société ?

Ce dont nous avons parlé jusqu’à présent est suffisant pour un individu, mais il n’est pas réaliste d’espérer que les 7 ½ milliards d’entre nous pratiquent le yoga de manière régulière et assidue. Pour étendre les bénéfices du yoga au monde entier, le principe de l’effet Maharishi doit être utilisé. Selon le regretté Maharishi Mahesh Yogi, une infime fraction de la population mondiale ( 1 %) suffit à rendre le monde plus pacifique. Le Dr John Hagelin, physicien quantique de renom et trois fois candidat à la présidence des États-Unis, a prouvé ce concept par des expériences menées dans plusieurs villes.

Obstacles

L’idée du yoga pour l’humanité est précieuse mais une grande partie du monde est malheureusement sur la mauvaise voie, limitant ses recherches au domaine de la raison. C’est vraiment problématique car la violence et la discorde ont augmenté de façon exponentielle dans le monde. Trop de temps est perdu sur des sujets tels que la supériorité ou l’infériorité des races, des castes, des religions, etc., au lieu de se concentrer sur la façon de promouvoir un monde meilleur et plus pacifique.

Il serait également utile d’introduire les concepts expliqués dans les écoles et les collèges, car les étudiants d’aujourd’hui sont les dirigeants de demain.

Source : https://thepulse.one/2022/06/21/yoga-for-humanity/

Traduction : https://exoconscience.com

Autres lectures

• Amanda Gefter, Trespassing on Einstein’s Lawn, Bantam Books, 2014.
• Disruptive Innovation, Dabbawalas Website, janvier 2020.
• James P. Kowall, The Physicist’s Dilemma : Ultimate Reality -The Non-Physical Nature of Consciousness, Journal of Consciousness Exploration and Research, 5, 4, 2014.
• Thukdam, un moine bouddhiste quitte son corps consciemment.
• Kurt Warren Kleinschnitz, An investigation into field effects of consciousness from the perspectives of Maharishi’s Vedic Science and physics, thèse de doctorat, Maharishi University of Management, Fairfield, Iowa, mai 1997.
• Pradeep B. Deshpande, Scientific Framework for World Transformation, Dialogue and Alliance, 33, 1, juin 2019. (Dialogue et Alliance est une publication de la Fédération pour la paix universelle, une organisation internationale basée à New York et dotée du statut consultatif auprès du Conseil économique et culturel des Nations unies).
• Pradeep B. Deshpande, The Secret of Exemplary Performance, BizEd, septembre/octobre.
• (Une publication de l’Association to Advance Collegiate Schools of Business. L’AACSB accrédite les programmes d’études des écoles de commerce.
• Pradeep B. Deshpande, Transforming India and Indian Businesses, Business Mandate, Madras Management Association, octobre 2020. pp. 55-57.
• Pradeep B. Deshpande, Actualizing the New Statement, Business Mandate, Madras Management Association, mars 2021. pp. 49-52.
• Pradeep B. Deshpande, S. N. Bhavasar et James P. Kowall, Saamkhya Hypothesis – Creation Link Deciphered, ThePulse.One, 6 mai 2022.