Brutalement, l’Ukraine semble avoir remplacé le COVID dans la préoccupation majoritaire… comme si le virus avait brutalement disparu pour céder la place à la guerre. Ce “grand remplacement” rappelle, s’il le fallait, le caractère artificiel de la préoccupation covidique, élevée au rang d’obsession pour hypnotiser le plus longtemps possible les consciences.
Alors que le danger militaire prend forme, la caste au pouvoir entend bien en faire un récit sur les mêmes bases que le COVID, pour en obtenir les mêmes bénéfices : obéissance des peuples, extension du pouvoir élitaire, restriction des libertés. Mais aura-t-elle les moyens de ses ambitions ?
Soudain, le COVID a disparu, et seule l’Ukraine importe désormais. Deux ans d’obsession partis en fumée d’un seul coup.
Faut-il en déduire que l’Ukraine rebat les cartes et ouvre un nouveau jeu en rupture complète avec la séquence du coronavirus ? Beaucoup de lecteurs sont désorientés. Beaucoup ont été exaspérés par l’instrumentalisation politique du COVID, mais passent l’éponge pour dénoncer l’horrible agression russe qui les choque.
D’autres pressentent que la crise ukrainienne n’est qu’un changement de décor dans une seule et même pièce.
Comme toujours, dans les chocs systémiques, il est difficile de trancher ce type de débat en quelques jours seulement. Mais un faisceau d’indices donne quelques signaux cruciaux sur ce qui se joue réellement dans l’ordre international depuis huit jours.
Le COVID, un choc majeur dans l’ordre mondial
Cet article ne s’adresse évidemment pas à ceux qui restent convaincus que le COVID a constitué une crise sanitaire avant de constituer un choc systémique dans l’ordre politique mondial.
L’histoire dira combien de personnes sont réellement mortes du COVID. Nous avons déjà commenté plusieurs fois les évidences mathématiques pour suggérer que, en France par exemple, les statistiques officielles doivent être divisées par deux pour obtenir le véritable chiffre de la mortalité covidienne. Comme aucun gouvernement ne pouvait justifier l’état d’urgence pour une maladie ne causant que 50.000 morts, soit l’équivalent de deux épidémies de grippe dans l’année, il a bien fallu façonner le mythe d’un péril létal imminent pour faire avaler autant de couleuvres à l’opinion publique sans qu’elle n’entre en état d’insurrection.
Dans la pratique, le COVID est une épidémie sérieuse qu’une habile mise en scène mondialisée a permis de transformer en choc systémique, grâce auquel des réformes en attente depuis des années ont été déployées d’un seul coup : le passeport vaccinal, l’identité numérique européenne, la surveillance généralisée, le contact tracing, le crédit social à la chinoise…
Toutes ces mesures proposées par Klaus Schwab dans son Great Reset ont pris place dans les conditions préconisées par le Great Reset : la sidération des peuples, entretenue par le “narratif” d’une guerre contre le COVID, a autorisé de nombreux abus de droit, et de nombreuses réformes inacceptables d’un point de vue démocratique.
On pense ici, pour la seule France, à l’autorisation de ficher numériquement les opinions philosophiques ou syndicales des citoyens par exemple, que le Conseil d’Etat a allègrement laissé passer durant l’hiver 2020. Mais la listes des mesures liberticides adoptées plus ou moins discrètement prendrait des pages et des pages.
Tout cela n’aurait pas été possible si la mise en scène d’un choc systémique, avec le vocabulaire de la “guerre” et du “conseil de défense” mobilisé par Macron, n’avait pas eu lieu.
Le populisme des médias subventionnés…
Précisons que cette stratégie de la sidération par le choc n’aurait pas fonctionné si les médias subventionnés ou réglementés n’avaient pas déroulé consciencieusement le “narratif” populiste élaboré dans des cabinets noirs qui permettent d’uniformiser les discours et de laver les cerveaux. Ce narratif consiste à définitivement tourner le dos aux arguments rationnels pour agiter les passions obscures.
Durant le COVID, la manipulation des peurs est devenue quotidienne. Elle était au centre d’une partie de ping-pong où les chiffres alarmistes du gouvernement, présentés au rouleau compresseur servaient de fondement à des commentaires en boucle sur le mode du “nous allons tous mourir demain, sauf si…”. Au début, c’était “sauf si nous nous confinons”. Ensuite ce fut “sauf si nous portons un masque”. Ensuite, “sauf si nous nous vaccinons”. Ensuite, “sauf si nous excluons les non-vaccinés de la communauté”.
Chaque fois la peur de la mort a servi de couverture à la haine du bouc-émissaire, rôle attribué à tour de rôle à Didier Raoult, Christian Perronne, aux sceptiques rebaptisés complotistes, puis aux non-vacciné rebaptisés contaminateurs irresponsables.
Pendant deux ans, la caste et ses médias aux ordres ont sucé le glaçon du populisme le plus éhonté, après avoir insulté pendant des années tous les extrêmes qui étaient supposés s’abandonner à ce sport aussi honteux que la masturbation. La peur et la haine ont été les ressorts officiels du gouvernement.
L’Ukraine, un autre choc, une autre peur, une autre haine
Depuis de longues semaines, la Russie préparait un choc d’une autre nature, celui d’une guerre ouverte avec l’Ukraine. Peu y ont cru.
Cette incrédulité s’explique par la décadence de notre société du spectacle. Les consciences occidentales ne croient plus à la réalité mais à sa mise en scène. Le COVID, répétons-le, a nourri ce travers. Pendant deux ans, nos sociétés ont été mises au pas et violentées au nom de la lutte contre un ennemi invisible, le coronavirus, dont toutes les télévisions, toutes les radios, tous les journaux parlaient à longueur de journée sans que personne ne l’ait jamais vu de ses propres yeux.
Cette société de l’illusion, du narratif, de la communication, dissout le réel dans le verbe. Elle hypnotise.
Et soudain, les chars russes ont transpercé l’écran de l’illusion pour faire irruption dans le réel, ce qu’on croyait impossible, voire hors la loi. Ils ont réveillé nos consciences et brisé la matrice illusoire contrôlée par la caste mondialiste.
Ce sont de vrais missiles, de vraies roquettes, de vrais chars, de vrais armes d’assaut qui déchirent le ciel ukrainien. Le président Zelensky, lui-même ancien acteur, a participé de cet enfermement hypnotique, en imaginant que jamais les Russes ne réagiraient réellement à son annonce d’une nucléarisation de l’Ukraine sous parapluie otanesque.
Et soudain, tous ceux que le coronavirus avait hypnotisé crachent leur haine contre celui qui révèle l’existence de la matrice.
Poutine n’est pas seulement l’objet de quolibets occidentaux parce qu’il attaque un peuple qu’aucun Européen (et Américain) ne serait capable de distinguer d’un Russe, mais surtout parce qu’il provoque le bad trip du réveil trop brutal après une longue séance d’hypnose. Quoi ? Le monde ne se réduit pas à un débat entre prétendus experts autour de Pascal Praud ?
Qui peut avoir l’impudence d’une telle révélation fracassante ?
COVID et Ukraine, les mêmes ressorts dramatiques
Si Poutine est dans le réel, l’opinion occidentale se bat pour rester aussi longtemps que possible dans l’illusion dramatique dont elle se nourrit depuis deux ans sans discontinuer (et par intermittence depuis de trop nombreuses années).
Donc, avec la complicité des mêmes médias populistes, l’affaire ukrainienne est présentée comme un nouvel acte de la même pièce de théâtre dont on aurait simplement changé le décor. La menace ne s’appelle plus coronavirus, mais Poutine. La haine ne se porte plus contre les non-vaccinés, mais contre tous les “pro-Russes” qui émettent un doute sur le “narratif” officiel selon lequel les Occidentaux, à commencer par l’OTAN, ne seraient absolument pas responsables des événements en cours.
Soudain, plus possible de souligner que l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, que sa militarisation, étaient de très prévisibles casus belli pour le voisin russe, et qu’à force de tirer sur la corde, elle finit par casser : tous ces arguments sont devenus un acte d’intelligence avec l’ennemi passible du peloton d’exécution.
Mieux vaudrait donc s’en tenir au discours officiel : nous devons rester unis et suivre notre grand timonier dans la grande guerre patriotique qu’il s’apprête à livrer non plus au virus, mais au vieux russe Poutine ! Et bien entendu, dénoncer l’horrible agression, tout en évitant de nous interroger sur notre propre comportement en Libye, en Syrie, en Irak, et dans quelques autres pays du même acabit.
La même pièce, je vous dis. Pendant deux ans, toute question sur le coronavirus a relevé du complotisme et valait bannissement par les médias. Dès aujourd’hui, toute question sur la stratégie suivie par la caste en Ukraine expose aux mêmes peines.
La caste et sa stratégie du choc
Il suffisait d’écouter Emmanuel Macron hier pour comprendre que notre Président de la République est le premier à espérer tirer autant de profits intérieurs de cette crise qu’il n’a pu en tirer du coronavirus.
Chic ! un nouveau motif pour imposer des mesures d’urgence et un gouvernement d’exception ! Chic, une menace à mettre en scène pour continuer la séance d’hypnose grâce à laquelle le père de la Nation flatte son électorat bourgeois apeuré et justifie l’accroissement de ses pouvoirs.
La caste mondialisée, elle-même prisonnière de la société du spectacle, a l’illusion qu’elle pourra tirer profit de la crise ukrainienne, comme elle l’a fait du COVID, c’est-à-dire sans dommage collatéral majeur. Quelques shows en direct à la télévision, quelques effets de manche à l’ONU, et hop ! emballé c’est plié ! on retombe dans l’urgence et l’exception en Occident, et on laisse les Slaves s’entretuer dans leur coin.
Il suffit de voir avec quel mépris la mise en avant de la menace nucléaire par Poutine a suscité les sarcasmes de la presse en France. Ils sont tous convaincus que leur bulle d’illusion est infranchissable…
De façon obstinée, Biden répète que les soldats américains ne tomberont pas face aux Russes. De façon obstinée, Macron explique aux Français que, quoi qu’il en coûte il mènera une guerre à Poutine sans qu’un Français ne meurt. Peu à peu, la caste grave dans les esprits l’idée que les menaces sont des spectacles télévisés auxquels il suffit de répondre par des privations de liberté. Et tout va bien.
Mais les missiles de Poutine sont bien réels
Tout le problème de notre caste mondialiste au pouvoir en Occident tient à sa déconnexion du réel. Elle est elle-même prisonnière des illusions dont elle berce les peuples qu’elle dirige.
L’instrumentalisation du conflit en Ukraine pour continuer le coronavirus par d’autres moyens est possible tant qu’aucun missile russe ne tombe sur le sol européen ou américain. On peut injurier un chef d’Etat impunément tant qu’il n’appuie pas sur la gâchette.
Du jour où la menace cessera d’être une annonce au journal télévisé, un sujet pour les chroniqueurs de BFM ou le motif d’un slogan dans une réunion de militants socialistes, dès qu’elle cessera une réalité concrète pour le journaliste lambda qui glose sur la folie de Poutine, l’affaire prendra une autre tournure.
Pour l’instant, personne ne se préoccupe de constater que la Chine annonce la poursuite de ses relations commerciales avec la Russie, que ni l’Inde ni la majorité des pays africains n’ont voté contre le conflit à l’ONU. Personne n’a pris conscience de l’isolement de l’Occident dans la logique de sanction, et de l’opportunité que la Russie et la Chine saisissent à cette occasion pour construire un ordre mondial sans nous.
Pour l’instant, nous sommes dans la position du malingre qui provoque le redoublant balaize dans la cour de récréation. Nous nous gavons de discours moralisateurs sans balayer devant notre propre porte. Nous gonflons les muscles, parce que nous croyons naïvement vivre dans un jeu vidéo.
La caste qui nous dirige est coupable de cet aveuglement.
Un matin, nous nous réveillerons. Ce jour-là, Poutine sera passé à l’acte. Il aura déclenché un conflit nucléaire qui ruinera l’Occident, et le reste du monde sera indemne.
Peut-être faudra-t-il passer par cette tragédie pour nous débarrasser enfin de cette caste d’autant plus arrogante qu’elle est nulle.
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