Tout démarre dès la fin de la première guerre mondiale quand August Thyssen, le plus grand producteur militaire d’Allemagne, craignait de voir s’effondrer son empire. Il fonde donc à Rotterdam la banque du commerce et de la navigation et y transfère le butin de guerre de l’August Thyssen Bank de Berlin pour ne pas payer de dédommagements exigés par le traité de Versailles. Le vieil August offre 100 millions de dollars à son fils Fritz, ainsi que son empire industriel.
En 1923, Fritz Thyssen est séduit par Hitler, l’homme qui selon lui « peut sauver l’industrie allemande des révoltes ouvrières ». Le fils du géant de l’acier le rencontre donc et décide de verser 100 000 marks-or au jeune parti nazi, le NSDAP. Mais le parti a besoin de beaucoup plus de capitaux pour vaincre les communistes, et le trésor de guerre à Rotterdam ne suffit pas. Fritz Thyssen souhaite donc créer une branche bancaire aux États-Unis. À Berlin en 1922, Thyssen rencontre alors Averell Harriman (membre éminent de Skull and Bones), et patron de la société d’investissement du même nom.
Un rapport officiel US datant de 1942 relate « Harriman et Thyssen ont convenu de créer une banque pour F. Thyssen à New York ». Des amis d’affaires d’Harriman se chargeraient de la direction, et de son coté Thyssen a mandaté son délégué H.J. Kouwenhoven qui a spécialement fait le voyage d’Allemagne vers les États-Unis. Prescott Bush (autre membre de skull and bones) et père du 41è président des États Unis, occupait un poste clé à la compagnie Harriman & co dirigée par son beau père, George Bert Walker.
Les Bush financent Hitler par des montages secrets
Les industriels de l’armement allemand s’adressent maintenant à la famille Bush et ils travaillent ensemble pour hisser Hitler à la tête de l’Allemagne. Pour favoriser cette entente, Thyssen va habiter aux États-Unis après avoir créée son réseau bancaire aux Pays Bas (la Rotterdamse Bank) et en Allemagne.
Le bras droit de Thyssen, Kouwenhoven, se rend encore à New York en 1924 pour y créer avec Harriman et le beau père de Bush, George Bert Walker, L’union Banking Corporation (UBC) à Broadway, la même adresse qu’Harriman & co. En réalité, l’UBC est la propriété de la Rotterdamse Bank, banque en possession de Fritz Thyssen.
Le 10 janvier 1925, La banque August Thyssen-Hutte de Berlin obtient un prêt de 12 millions de dollars (l’équivalent de 250 millions aujourd’hui). 18 mois plus tard, elle en reçoit un deuxième de 5 millions d’une autre banque, la Dillon Read & co. Mr Dillon qui est un vieil ami de Sam Bush (père de Prescott et grand père du 41è président US). Cette banque est utilisée comme couverture par des entreprises comme Ford, General electric…pour financer Hitler. Grâce aux dollars américains, toute l’industrie allemande de l’armement se développe sous la direction de Fritz Thyssen et Friedrich Flick, fondateur de la très riche dynastie politique allemande à la tête d’un conglomérat industriel fondé en 1925 du nom de Vereinigte Stahlwerke « les aciéries réunies ».
Les fonctions étaient bien réparties: les comptes personnels et confidentiels de Thyssen à des fins politiques sont dirigés par le duo Walker-Bush, tandis que l’industrie allemande effectuait ses opérations bancaires via la banque Dillon Read.
En 1926, George Walker confie la vice-présidence d’Harriman & co à son beau fils Prescott Bush, et en 1931 Harriman & co fusionne avec une société d’investissement britannique. Ce qui fait qu’elle obtient une part importante de l’industrie minière polonaise: la consolidated silesian steel corporation. Les 2/3 de cette compagnie étaient aux mains de Friedrich Flick (accusé de crimes de guerre au procès de Nuremberg). Flick utilise une partie de ses bénéfices pour financer les terroristes de la Schutzstaffel SS.
Quant à Prescott Bush, il se voit confier la supervision des « aciéries réunies » de Thyssen et Flick, lesquels financent conjointement Hitler jusqu’à son accession au pouvoir. En 1932, Thyssen organise une rencontre avec Hitler à Düsseldorf. Il convainc d’autres industriels allemands de le soutenir. Il en ressort que les aciéries réunies confiées à Bush produiront 51% du fer, 41% des tôles d’acier, 35% des explosifs et 22% du fil d’acier utiles à l’Allemagne nazie.
L’arrière grand père Sam Bush et son fils Prescott, du point de vue rentabilité, avaient intelligemment placé leur argent. Via la banque Harriman ils investissent dans l’Allemagne nazie; via la banque UBC de Thyssen ils récoltent aux USA les bénéfices de l’armement, ceux-ci se chiffrant en 1934 à des centaines de millions de dollars. Entre temps, Prescott Bush est devenu le manager d’UBC.
Pour citer John Lottus (ancien procureur du département US contre les crimes de guerre nazis) « La famille Walker Bush savait pertinemment que la banque Harriman était le canal qui acheminait l’argent des US vers l’Allemagne et l’UBC le réseau secret qui faisait transiter l’argent de l’Allemagne vers les US, via les Pays bas » (la Rotterdamse de Thyssen). Néanmoins, cette famille n’avait aucun scrupule à s’enrichir de cette manière.
Esclavage en Pologne au profit du nazisme et des Bush
Pour assurer l’approvisionnement en minerais des aciéries réunies, le cartel nazi installe la consolidated silesian steel corporation près d’Oswiecim (Auschwitz) en Pologne, l’une des régions les plus riches en minerais de fer. En 1934, cette société, appartenant à Flick et Bush est accusée par le gouvernement polonais de fraude, comptabilité fictive et évasion fiscale. L’année suivante, Sam Bush conclut un accord avec le gouvernement Polonais. La consolidated steel continue à piller les minerais de fer polonais nécessaires à la fabrication de l’armement allemand qui servira 5 ans plus tard à envahir la Pologne. À la fin de 1941, le camp sera aussi utilisé pour le travail forcé ou les prisonniers valides travaillent comme esclave dans les mines de la consolidated steel.
En 1940, Thyssen et Flick revendent cette fameuse Consolidated steel à UBC, la société est rebaptisée « Silesian American Corporation », totalement contrôlée par Harriman et Prescott Bush. De leur coté, Sam Bush et Harriman empochent l’argent du travail fourni par les milliers d’esclaves et de morts en provenance d’Auschwitz.
Le gouvernement s’en mêle mais sans résultat
Après l’attaque de Pearl Harbor en 1941, le gouvernement américain interdit le commerce avec l’ennemi (trading with the Enemy act). En Octobre 1942, les actions de l’UBC sont saisies, ainsi que celles d’Harriman et Prescott Bush. Le gouvernement fédéral ne tarde pas à constater que la banque de Bush gère les bénéfices de Fritz Thyssen, ressortissant d’une nation ennemie. Harriman et Bush sont dénoncés comme collaborateurs et 1 mois plus tard, le gouvernement américain saisit aussi la Silesian American corporation, autrefois Consolidated steel. Néanmoins, la société peut continuer son travail et Prescott Bush conserve sa fonction jusqu’en 1943 grâce au soutien de l’avocat Allen Dulles, futur créateur de la CIA. En 1951 à la mort de Fritz Thyssen, les actionnaires d’Harriman récupèrent leur argent sale.
Prescott Bush reçoit d’UBC 1,5 Million de dollars (équivalent à 25 millions en 2010) qu’il offre à son fils George H.W. Bush 41è président des États-Unis, pour se lancer dans le pétrole. Avec cet argent il fondera la Zapata Off-shore Oil Compagny, firme qui exploitera le pétrole au Koweit. Pour protéger ce pactol du soi disant « dictateur » Saddam Hussein, le clan Bush déclenchera en 1990 la guerre du golf contre l’Irak. C’est donc grâce à l’argent des crimes de guerre nazis que les Bush ont développé leur empire pétrolier.
