Qu’est-ce qui changerait si, depuis votre naissance jusqu’à aujourd’hui, on vous enseignait que, d’une certaine manière, nous sommes tous réellement connectés ? Et si une histoire d’interconnexion était le fondement de votre vision du monde, vous faisant savoir que vous êtes liés à la terre, aux plantes, aux animaux, aux gens et à l’univers d’une manière qui n’est peut-être pas si évidente ? Je ne parle pas de cela sous l’angle de la langue de bois, mais de manière pratique.
Et si, au lieu de nous voir tous comme des objets matériels distincts les uns des autres, nous nous voyions les uns les autres comme des fragments de nous-mêmes et reconnaissions vraiment cela au plus profond de notre être ?
Si vous avez grandi dans une culture indigène, c’est probablement déjà votre vision du monde. Mais aujourd’hui, nous voyons cette compréhension faire son chemin dans la culture occidentale et dans la pensée dominante.
D’un point de vue scientifique, on peut penser à cette interconnexion par le biais de l’intrication quantique. L’intrication quantique se produit lorsque deux particules, dans leur état quantique, sont séparées l’une de l’autre. Pourtant, lorsque vous faites quelque chose à l’une d’elles, l’autre fait exactement la même chose, quelle que soit la distance qui les sépare.
Par exemple, si vous séparez les deux particules de 1000 miles et que vous faites tourner l’une d’entre elles, l’autre se met instantanément à tourner de la même manière. Cela suggère que les deux particules matérielles, bien que séparées et éloignées l’une de l’autre, sont en quelque sorte toujours interconnectées d’une manière que nous ne comprenons pas encore tout à fait.
Les scientifiques ont réalisé ces expériences à de nombreuses reprises et ont été fascinés par les explications possibles. L’une d’entre elles est que l’information peut voyager beaucoup plus vite que la vitesse de la lumière, ce qui est une explication qui briserait probablement notre compréhension actuelle de la mécanique classique. L’autre est qu’elles sont toujours connectées d’une manière ou d’une autre.
En 1965, des rythmes cérébraux alpha ont été déclenchés chez une paire de vrais jumeaux après avoir évoqué ces rythmes de manière conventionnelle uniquement chez l’autre. Comment cela est-il possible ? Comment les participants aux programmes d’observation à distance du gouvernement américain peuvent-ils voir des personnes, des lieux et des objets situés à des centaines de kilomètres de distance avec leur seul esprit ?
Comme l’a souligné l’Institut chinois de l’énergie atomique en 1991, dans une étude archivée par la CIA :
- « De tels phénomènes et capacités paranormales du corps humain sont inimaginables pour les gens ordinaires. Néanmoins, ils sont réellement vrais. »
Serait-il possible qu’il existe une connexion profonde qui ne nous est pas immédiatement apparente ? Une connexion qui n’est peut-être pas reconnue dans notre esprit quotidien, mais qui semble présente lorsque nous prenons le temps de ralentir, de nous calmer et de ressentir ?
Mes propres expériences de vision à distance et de non-localité par la pratique me disent que l’explication matérielle selon laquelle ces « capacités » ne sont pas possibles et qu’il s’agit en quelque sorte d’une erreur d’observation ou d’un vœu pieux ne me convient pas.
En fait, personnellement, je ne suis même pas sûr d’avoir besoin de savoir exactement « comment » tout cela fonctionne, mais je vois l’intérêt de l’explorer pour les réponses qu’il pourrait apporter à notre vision collective du monde. Si je pouvais être aussi audacieux, je parierais que même les plus grands sceptiques sur ces sujets sentent au fond d’eux-mêmes qu’il y a une vérité sur quelque chose de « non matériel » dans notre réalité, et que les humains y sont branchés.
Cela dit, je pense qu’il est utile d’avoir des doutes. Il peut nous aider à remettre en question les réflexes et les conclusions hâtives qui peuvent se multiplier à la recherche d’une certaine explication. Mais à mon avis, il est également très important de ne pas simplement affirmer : « Nous n’avons pas d’explication matérielle et donc c’est absurde. » C’est l’erreur fatale du dogme religieux et scientifique actuel. C’est un point de vue anti-science qui suggère que nous savons déjà presque tout.
Qu’est-ce que cela signifie pour nous ?
Ce que je vois se produire ici est un changement qui semble se manifester comme une graine plantée quelque part dans notre être. Peut-être s’agit-il des graines plantées par des expériences antérieures ou peut-être s’agit-il d’une pression évolutive au sein de notre conscience pour évoluer continuellement, peut-être les deux !
Quoi qu’il en soit, quelque chose pousse notre curiosité à continuer à poser des questions dans ce domaine, et les scientifiques qui sortent de la structure incitative de notre paysage scientifique actuel s’aventurent dans un territoire fascinant.
Est-il possible que nous nous influencions mutuellement de cette manière quantique ? Si oui, comment ? Agissons-nous sur certaines choses et pas sur d’autres ? Existe-t-il une sorte de « permission » qui doit être accordée pour affecter certaines choses ? Comment pouvons-nous le savoir ? De quelle manière pourrions-nous affecter la nature, les animaux ou notre planète ? Qu’en est-il des autres planètes ? Comment les autres planètes peuvent-elles nous affecter, ou peut-être même d’autres dimensions ? Autant de questions curieuses.
Mais même sans aller jusqu’à des questions aussi profondes, nous pouvons simplement demander : n’est-il pas évident que nous avons un impact sur notre réalité simplement par les décisions et les actions que nous prenons ? Ne pouvons-nous pas voir que, même si une décision semble n’avoir d’effet que sur nous, il est en fait possible qu’elle ait un effet sur d’autres personnes, voire sur des générations à venir ? Ce seul fait ne suggère-t-il pas une profonde interconnexion ?
Qu’est-ce qui changerait dans votre prise de décision quotidienne si vous considériez que vous êtes liés à la terre, aux animaux, aux autres, aux communautés, etc. et que vous devez en être le gardien responsable ? Et si, comme le font de nombreuses cultures indigènes, vous vous demandiez comment vos décisions et vos choix peuvent affecter les gens jusqu’à 7 générations après vous. Comment pourriez-vous réfléchir et ressentir cela ?
Il peut être difficile d’élargir notre conscience à une telle vision du monde. Après tout, nous avons été élevés en pensant et en voyant le monde à travers une lumière de séparation, toute autre chose nous semble étrangère. En fait, dans une grande partie de la culture occidentale, nous en sommes venus à ridiculiser et à nous moquer de ce qui est en dehors du domaine matériel. Nous nous moquons même de l’idée de faire plus que de prendre soin de soi… pour l’instant. Vous êtes un hippie si vous pensez à la profondeur de 7 générations !
Mais serait-il possible de changer notre vision collective du monde, en passant d’une vision de séparation et de compétition à une vision d’interconnexion et de collaboration ?
Je le pense, je le ressens et je le sais. C’est en train de se produire sous nos yeux. Bien sûr, j’ai peut-être un certain parti pris. Au cours des 15 dernières années, j’ai créé des entreprises, des médias, des films et des contenus éducatifs qui explorent l’idée que notre vision collective du monde est en train de changer, et que nous finirons par nous rendre compte que nous sommes tous beaucoup plus interconnectés que nous ne le pensons. Mais je ne suis pas le seul.
L’historien de la culture et écothéologiste Thomas Berry considérait l’univers comme une communauté d’êtres et non comme une collection d’objets. Sa philosophie suggère une reconnaissance de l’interconnexion entre toutes les choses – une communauté connectée.
Bien entendu, l’interconnexion est également au cœur de la vision du monde et des modes de connaissance de nombreuses Premières nations. En tant que peuple, ils sont conscients que tout dans notre monde et notre univers est connecté. Cet état d’esprit renforce l’idée que tout et chacun a un but, est digne de respect et d’attention, et a une place dans la vie. Comment pourrions-nous traiter notre monde différemment en Occident si ces idées étaient ancrées dans notre culture ? Au lieu de cela, c’est la domination de tout et de tous qui est généralement le moteur de la vie occidentale.
Au sein des communautés des Premières nations, ils adoptent l’idée d’interconnexion par le biais du terme « Toutes mes relations ». Cela les relie à leur famille, leur communauté, leurs ancêtres et leurs futurs descendants, la terre et toute la vie végétale et animale. Même avec cette vision du monde différente, ces cultures font preuve d’une compréhension scientifique de la terre, du temps, des cycles des saisons, des sources médicinales et alimentaires, de la récolte et de la création de tout ce dont ils ont besoin à partir de l’abondance de la nature.
Comme vous pouvez le constater, cette vision du monde n’est pas une idée nouvelle, mais une idée à laquelle nous pouvons revenir plus collectivement. Il s’agit bien sûr d’un processus auquel chacun d’entre nous peut réfléchir et adhérer, plutôt que d’attendre qu’un politicien nous dise quoi penser de l’orientation possible de notre monde. Les nouveaux systèmes et les nouvelles façons d’être se trouvent en chacun de nous, et pas seulement dans les systèmes externes que nous créons. Si nous ne sommes pas capables d’accueillir de nouveaux mondes en nous-mêmes, comment pouvons-nous espérer qu’ils soient créés ?
Cette prise de conscience suggère que nous devons prendre une part active et engagée dans la création d’un monde meilleur. Cela ne doit pas non plus être trop compliqué. Explorez de nouvelles idées, réfléchissez aux raisons pour lesquelles nous faisons les choses que nous faisons, demandez-vous si de nouvelles façons d’être ont plus de sens pour vous au fond de vous, et demandez comment vous pouvez commencer à adopter ces idées dans votre propre vie.
Il peut être décourageant d’essayer de « réparer » le monde et de se demander comment tout peut être changé en une seule fois. C’est pourquoi il est préférable de voir les choses comme une progression, qui commence en vous.
Commencez seul si vous vous sentez ou connectez-vous en communauté autour de nouvelles idées et apprenez à les tenir dans des parties de plus en plus importantes de votre perception. Cela peut être un peu difficile en ce moment, car beaucoup de gens autour de vous ne pensent pas de cette façon, mais les choses changent, et changent vite. Je me souviens qu’il y a 15 ans, lorsque j’ai lancé Collective Evolution, ce n’était pas du tout un sujet de conversation courant. Aujourd’hui, il s’est tellement développé qu’il est difficile d’y croire. Même s’il semble y avoir peu d’incitation à penser et à être de cette façon en surface, en particulier dans notre jeu sociétal actuel, il y a beaucoup de beauté et de paix dans tout cela.
Et quand il s’agit de la science, cette même évolution de la pensée se produit. On assiste à une sorte de renaissance par laquelle de nombreux scientifiques s’ouvrent à l’étude de la conscience et de l’immatériel.
Alors que la culture pop et les médias suggèrent qu’il y a de nombreuses raisons d’avoir peur de notre avenir, je suis très optimiste et plein d’espoir. Je vois des choses incroyables se produire et tout ce que nous vivons maintenant est un appel au réveil pour commencer à embrasser une nouvelle façon de penser et d’être. C’est la naissance d’un nouveau monde, et vous en êtes un élément clé.
Traduction : https://exoconscience.com
