Encore des tactiques de censure de YouTube.
YouTube a révélé certains de ses derniers plans visant à restreindre le contenu sous prétexte de lutter contre la désinformation.
Dans un billet de blog, l’entreprise de Google – connue pour certains des cas les plus choquants de censure en ligne liés à la pandémie et plus encore – a décrit ce qu’elle considère comme les « prochaines » étapes dans la même voie.
L’une de ces étapes, actuellement à l’étude, consiste à désactiver le partage et l’établissement de liens vers des vidéos qui, selon YouTube, contiennent des « informations erronées », dans le but évident de « tuer » leur portée et leur visibilité, cette fois en dehors de YouTube.
Ce billet est censé être le premier d’une série qui devrait permettre de comprendre comment tout cela fonctionne, mais il est peu probable que la réponse à la question ci-dessus apparaisse à un moment ou à un autre, du moins pas dans un langage « compréhensible par l’homme » – au-delà des platitudes corporatives intéressées. L’une d’entre elles consiste à qualifier de « limite » un contenu qui n’enfreint manifestement pas les règles de la plate-forme et à dire « nous ne le recommanderons pas nécessairement ».
Il n’y a pas plus arbitraire et finalement peu transparent que cela.
L’une des sections, « Le problème inter-plateformes : traiter les parts de désinformation », est consacrée à ce sujet, où YouTube se félicite d’avoir réussi à supprimer les vidéos qui n’enfreignent pas ses règles (« mais nous ne les aimons tout simplement pas ») à un pourcentage « significativement » inférieur à un pour cent, en termes de recommandations.
Mais un « problème » intéressant se pose maintenant : comment empêcher que ces vidéos soient partagées et recommandées ailleurs ? C’est intéressant non seulement parce que cela trahit les efforts de Google/YouTube pour étendre ses tentacules à tout l’internet, mais aussi parce que c’est une reconnaissance détournée du fait que les alternatives gagnent du terrain, au point qu’il devient important pour le mastodonte qu’une vidéo qu’il désapprouve trouve ou non une audience ailleurs.
Et pour empêcher cela, YouTube irait jusqu’à désactiver le bouton de partage, « ou briser le lien sur les vidéos que nous limitons déjà dans les recommandations ».
L’idée est tellement scandaleuse que même le billet de blog de YouTube fait preuve de bon sens lorsque son auteur note : « Mais nous nous débattons pour savoir si empêcher les partages ne va pas trop loin dans la restriction des libertés d’un spectateur. »
Toutefois, avec YouTube, il est préférable d’opter pour une prudence cynique et de considérer que des messages comme celui-ci sont davantage le fait du géant qui cherche à tâter le terrain pour voir comment la communauté réagit, que le fait de « s’attaquer » à une quelconque question éthique.
Source : https://reclaimthenet.org/youtube-considers-hiding-the-share-button/
Traduction : https://exoconscience.com
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