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Les alliés occidentaux, menés par le britannique Johnson, ont saboté la tentative d’accord de paix entre l’Ukraine et la Russie… En avril

Il est de plus en plus évident que la guerre en Ukraine aurait pu être terminée à ce stade, mais que les principaux soutiens occidentaux de Kiev ont cherché à saboter les possibilités de règlement pacifique par la négociation. C’est précisément ce que les médias ukrainiens régionaux ont conclu dès le mois de mai, peu après que le Britannique Boris Johnson se soit rendu dans la capitale pour une visite « surprise » afin de rencontrer le président Volodymyr Zelensky pour la première fois le mois précédent.

C’est ce qu’affirmait à l’époque un article retentissant paru dans Ukrainska Pravda, mais qui a été presque totalement ignoré par les grands médias occidentaux :

  • Selon les sources d’Ukrainska Pravda proches de Zelenskyy, le Premier ministre du Royaume-Uni Boris Johnson, qui est apparu dans la capitale presque sans prévenir, a apporté deux messages simples. Le premier est que Poutine est un criminel de guerre, il faut faire pression sur lui, pas négocier avec lui.
  • Et le second est que même si l’Ukraine est prête à signer des accords de garantie avec Poutine, eux [le Royaume-Uni et les États-Unis] ne le sont pas. La position de Johnson est que le collectif occidental, qui en février avait suggéré que Zelenskyy se rende et s’enfuie, a maintenant le sentiment que Poutine n’est pas aussi puissant qu’il l’avait imaginé, et que c’est l’occasion de « faire pression sur lui ».

Le rapport en anglais du média ukrainien souligne ensuite que trois jours après le départ de Johnson pour la Grande-Bretagne, Poutine a déclaré publiquement que les pourparlers avec l’Ukraine « étaient dans une impasse« .

À l’époque, les pourparlers de paix d’Istanbul, qui ont vu se réunir dans la capitale turque de hauts responsables de chaque camp belligérant, ont été salués par certains comme « le moyen le plus rapide de mettre fin à la guerre en Ukraine » – selon les mots de Recep Tayyip Erdogan, qui cherchait à servir de médiateur entre Moscou et Kiev.

Mais alors que l’invasion ordonnée par Poutine se poursuivait, la Grande-Bretagne a été la première à faire de la livraison d’armes et de munitions à l’Ukraine par des avions de transport militaire une priorité absolue. Les rapports de presse britanniques ont également pris note du moment « opportun » où Londres est devenue très belliqueuse à l’égard de l’Ukraine, compte tenu du « scandale du Partygate » du Premier ministre Johnson dans son pays.

Rappelons à nouveau le ton des médias ukrainiens après l’arrivée du Premier ministre britannique à Kiev (et il convient de noter que Johnson a été le premier dirigeant d’un pays du G7 à s’y rendre, deux semaines après le retrait des forces russes des banlieues de Kiev) le 9 avril :

  • Suite à l’arrivée du Premier ministre britannique Boris Johnson à Kiev, une éventuelle rencontre entre le président ukrainien Vladimir Zelenskyy et le président russe Vladimir Poutine est devenue moins probable.

Cette semaine, de nouvelles confirmations de l’existence d’une arme à feu fumante sont apparues sur le rôle joué par les puissants pays occidentaux pour contrecarrer la possibilité d’un cessez-le-feu entre les forces russes et ukrainiennes…

Fiona Hill, ancienne fonctionnaire du Conseil national de sécurité des États-Unis, a coécrit un long essai relatant les moments clés de la guerre menée par la Russie et les efforts déployés par l’Occident pour aider l’Ukraine jusqu’à présent.

Elle a laissé échapper la confirmation clé suivante dans la revue Foreign Affairs gérée par le Council on Foreign Relations (CFR) :

  • Selon plusieurs anciens hauts fonctionnaires américains avec lesquels nous nous sommes entretenus, en avril 2022, les négociateurs russes et ukrainiens semblaient s’être provisoirement mis d’accord sur les grandes lignes d’un règlement intérimaire négocié : La Russie se retirerait sur sa position du 23 février, lorsqu’elle contrôlait une partie de la région de Donbas et toute la Crimée, et en échange, l’Ukraine promettrait de ne pas chercher à adhérer à l’OTAN et de recevoir à la place des garanties de sécurité de la part d’un certain nombre de pays. Mais comme l’a déclaré le ministre russe des affaires étrangères, Sergey Lavrov, dans une interview accordée en juillet aux médias d’État de son pays, ce compromis n’est plus envisageable.

Cette révélation et cette confirmation du côté américain – qu’il y avait un accord provisoire sur la table pour la paix entre la Russie et l’Ukraine – est une énorme révélation, qui ne sera probablement pas couverte par les médias grand public.

Et bien sûr, l’omission flagrante dans l’essai de Foreign Affairs est le rôle direct susmentionné de Boris Johnson dans le sabordage du potentiel de règlement pacifique à un moment qui semblait être une « ligne d’arrivée ». On ne saura jamais si la paix aurait finalement tenu bon ou non.

Ce qui reste clair à ce stade, c’est que la « voie vers l’OTAN » de l’Ukraine semble avoir déjà été abandonnée en tant que point de discussion clé parmi les dirigeants ukrainiens et à Bruxelles pour le moment. Et pourtant, il n’y a actuellement aucun signe de paix ou de négociations de cessez-le-feu à l’horizon, alors que le Kremlin semble prêt à étendre ses objectifs de guerre à l’annexion de territoires.

Source : https://www.zerohedge.com/geopolitical/western-allies-led-uks-johnson-sabotaged-tentative-ukraine-russia-peace-deal

Traduction : https://exoconscience.com

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