Le colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre intérimaire du Mali, prononce un discours durant la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
Le Premier ministre du Mali, à l’Assemblée générale des Nations unies, a accusé la France de faits extrêmement graves. Il a déclaré que le Mali avait été « poignardé dans le dos par les autorités françaises ». Voici une transcription. Vous pouvez visionner la totalité de la vidéo ci-dessous.
« Le monde se souviendra qu’après avoir été abandonné en plein vol le 10 juin 2021 par la France qui a unilatéralement décidé de retirer la force Barkhane du Mali, mon pays a été ensuite poignardé dans le dos par les autorités françaises. La précision est d’autant plus utile que nous refusons tout amalgame avec le peuple français que nous respectons. Les autorités françaises ,profondément anti-françaises pour avoir renié les valeurs morales universelles et trahi le lourd héritage humaniste des philosophes des Lumières, se sont transformées en une junte au service de l’obscurantisme.
Je répète : les autorités françaises, profondément anti-françaises pour avoir renié les valeurs morales universelles et trahit le lourd héritage humaniste des philosophes des Lumières, se sont transformées en une junte au service de l’obscurantisme…
Monsieur le Président, eu égard à la gravité des faits commis par la junte française, le Mali, dans sa lettre en date du 15 août 2022, demandait la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies. Cette réunion a pour objet de permettre au Mali de présenter les éléments de preuve en sa possession, démontrant que l’armée française a agressé en de maintes reprises mon pays en violant de manière répétitive et fréquente l’espace aérien malien sans autorisation des autorités maliennes et parfois en falsifiant des documents de vol.
Monsieur le Président, le Mali sera en mesure de prouver que la junte française a fourni des renseignements et des armes à des groupes terroristes. »
